Pražské ticho

Le silence s’étire avec la lenteur d’une caresse invisible, enveloppant l’instant d’une quiétude presque sacrée. Il ne pèse pas, il effleure, laissant place à des moments suspendus où le temps semble hésiter entre le rêve et la réalité.

Dans cette quiétude profonde, la lumière glisse doucement sur les contours, révélant des détails fugaces, des éclats subtils qui dansent à la lisière de l’ombre. Chaque reflet, chaque frémissement du clair-obscur devient une confidence murmurée par l’espace. Les ombres, quant à elles, ne se contentent pas de cacher : elles chuchotent, elles racontent, elles tissent des histoires que seul l’instant présent peut comprendre avant qu’elles ne s’évanouissent.

Le vent, complice discret, emporte ces murmures au loin, dispersant les mystères dans l’infini. Il porte les soupirs de l’invisible, caressant la peau comme un frisson, un secret à peine dévoilé.

Dans cette atmosphère d’intimité et de profondeur, chaque geste, chaque regard acquiert une densité particulière, comme si le monde retenait son souffle pour mieux en savourer la poésie. Tout devient langage silencieux, dialogue entre l’éphémère et l’éternel. Ici, dans l’obscurité douce, naît une forme d’éternité, gravée dans l’instant, fragile et sublime.

Alžběta
Dijon, 02 février 2025

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